IL PARAÎT QU'IL N'Y A PAS D'ASSEZ D'ARGENT POUR ENTRETENIR LES ROUTES ...

Comment parler d’argent sans parler de stratégie ?

Lire la suite par Eric Gonot

IL PARAÎT QU'IL N'Y A PAS D'ASSEZ D'ARGENT POUR ENTRETENIR LES ROUTES ...

Entretenir, ce n’est pas refaire du neuf !

Lire la suite par Jean-Max Gillet

MOCHE ?

Non, écologique et durable !

Lire la suite par Eric Dudoit

MOCHE ?

Non, économique et durable !

Lire la suite par Eric Gonot

IL PARAÎT QUE NOS ROUTES SE DÉGRADENT...

Comment l’affirmer sans connaissance de son patrimoine ?

Lire la suite par Jean-Pierre Briquet

IL PARAÎT QUE NOS ROUTES SE DÉGRADENT...

Par rapport à quoi ?

Lire la suite par Jean-Max Gillet

Il paraît qu’il n’y a pas assez d’argent pour entretenir les routes

Comment parler d’argent sans parler de stratégie ?

Nietzsche disait : « Les vraies richesses sont dans les méthodes ». Cette citation transposée au métier de l’entretien des routes et mise en parallèle au soi-disant manque perpétuel d’argent, nous oblige à vérifier que la cause ne soit pas un manque de stratégie (méthode) !

Texte par Eric Gonot
Dirigeant de Neovia
  • Connaissons-nous parfaitement notre patrimoine routier ? 
  • La méthode de référencement du patrimoine est-elle la bonne ?
  • Ce référencement concerne t’il l’intégralité du réseau Français ?
  • Les budgets dépensés sont-ils affectés en fonction d’une stratégie définie ou en fonction de problèmes qui surgissent au quotidien ?
  • Les travaux réalisés sont-ils bien challengés ??
  • Etc. etc…

Les adhérents de MRF sont tous unanimes pour répondre NON à l’ensemble de ces questions. 

Bien d’autres questions auraient pu être soulevées en apportant invariablement la même réponse négative. Selon l’ONR (Observatoire National de la Route), l’entretien des routes françaises représente annuellement entre 13 et 14 milliards d’euros de CAHT pour un métier qui n’a pas réalisé sa mue. Il continue de fonctionner sur le mode : entretenir c’est refaire une route et plus spécifiquement dans notre jargon, une couche de roulement !! 

Dès lors, la profession « percute » les politiques sur ce thème et agite le spectre de la dégradation accrue du patrimoine par manque de moyen.

La réalité est que cette posture évite à la profession d’assurer son autocritique et lui permet de tenter de transférer la responsabilité sur le politique.

Il apparait donc tout à fait logique que les budgets dans ce paradigme ne soient jamais suffisants pour avoir des routes en bon état.

Nous percevons bien que la question n’est pas l’argent mais qu’elle est de choisir dans quel monde nous voulons vivre ?

Voulons-nous comme d’autres professions (l’aéronautique et l’automobile par exemple) prendre le virage environnemental et mener une stratégie volontaire d’adéquation des moyens économiques et des ambitions affirmées de la population envers la protection de la planète ?


En conclusion, affirmer en permanence que les seuls maux de la dégradation de notre patrimoine sont liés aux problèmes de budgets restreints est une vision en trompe l’œil qui permet seulement de ne pas réaliser la mutation indispensable au monde d’aujourd’hui. La question n’est plus alors combien d’argent pour nos enjeux mais quelle stratégie pour quels enjeux ?